quelles plantes n'aiment pas le marc de café

Quelles plantes n’aiment pas le marc de café ?

Le marc de café est souvent présenté comme un allié précieux au jardin : il enrichit le compost, éloigne certains nuisibles et améliore la structure du sol. Mais attention, toutes les plantes ne le tolèrent pas bien. Certaines réagissent mal à ses propriétés acides ou à sa richesse en azote. Dans cet article, nous allons passer en revue les plantes pour lesquelles le marc de café est à éviter, en expliquant pourquoi, avec des exemples concrets, pour vous aider à faire les bons choix au jardin.

Les plantes de sol calcaire ou alcalin

Le marc de café est légèrement acide, avec un pH autour de 6,5. Cette caractéristique peut poser problème pour les plantes qui apprécient des sols neutres à alcalins. En ajoutant régulièrement du marc à leur pied, on risque de déséquilibrer le pH du sol, ce qui nuit à leur développement.

Les lavandes

La lavande, très prisée pour son parfum et sa floraison estivale, préfère les sols secs, bien drainés et au pH neutre voire légèrement calcaire. Apporter du marc de café à une lavande peut freiner sa croissance, jaunir ses feuilles et limiter sa floraison. Sur un sol déjà un peu acide, le risque est encore plus important.

Les sauges et romarins

Ces aromatiques méditerranéennes partagent les mêmes préférences que la lavande. Trop d’acidité perturbe leur capacité à absorber le calcium et le magnésium, deux nutriments essentiels à leur bonne santé. Au lieu de leur offrir un coup de boost, le marc de café peut à terme affaiblir ces plantes, surtout s’il est déposé en couche compacte qui retient l’humidité.

Les plantes sensibles à l’excès d’azote

Le marc de café contient de l’azote, un nutriment bénéfique en quantité modérée, mais toxique en excès. Certaines plantes souffrent d’un apport trop important, en particulier celles qui ont besoin d’un sol pauvre ou qui n’ont pas de fortes exigences en nutriments.

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Les cactus et plantes grasses

Ces plantes succulentes sont adaptées à des sols minéraux et très bien drainés, avec une fertilisation minimale. Apporter du marc de café à ces plantes provoque souvent un excès d’humidité et un enrichissement en azote malvenu. Le résultat : des tiges ramollies, des feuilles qui pourrissent, et un développement anormal du feuillage au détriment des racines.

Les thym et origan

Le thym et l’origan, comme beaucoup de plantes du bassin méditerranéen, se contentent de peu. Le marc de café va à l’encontre de leur mode de vie rustique. Un excès d’azote favorise la croissance du feuillage au détriment des arômes, rend les tiges plus fragiles et les expose davantage aux maladies fongiques.

Les plantes à croissance lente

Certaines plantes ont un rythme de croissance lent et un métabolisme adapté à des sols peu enrichis. Apporter du marc de café peut perturber cet équilibre, en modifiant trop rapidement les apports en nutriments ou l’humidité du sol.

Les orchidées

Les orchidées cultivées en pot dans des substrats aérés comme les écorces de pin ou la sphaigne sont très sensibles aux modifications de leur environnement racinaire. Le marc de café, même bien composté, peut boucher les pores du substrat, retenir trop d’humidité, et provoquer le pourrissement des racines.

Les camélias et azalées en pot

Bien qu’elles apprécient une légère acidité, les camélias et azalées n’aiment pas les excès d’azote. En pot, où le drainage est souvent limité, le marc de café peut provoquer une stagnation de l’eau, des racines asphyxiées et un dépérissement progressif. En pleine terre, l’effet peut être moins marqué mais reste à surveiller.

Les plantes sensibles aux champignons

Le marc de café, lorsqu’il est utilisé en paillage ou appliqué frais, peut favoriser le développement de champignons si le sol reste humide. Certaines plantes y sont particulièrement vulnérables, et leur état de santé peut rapidement se dégrader.

Les fraisiers

Les fraisiers sont fréquemment sujets à des maladies fongiques comme le botrytis (moisissure grise). Une couche de marc de café peut créer un environnement trop humide au niveau du collet, accentuant les risques d’infection. Il vaut mieux privilégier un paillis sec comme la paille ou les copeaux de bois.

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Les jeunes semis

Les plantules fraîchement repiquées ou issues de semis sont très sensibles aux maladies de fonte des semis, favorisées par l’excès d’humidité et de matière organique. Le marc de café, surtout s’il est frais, augmente les risques de développement de ces pathogènes. Pour les semis, mieux vaut s’abstenir totalement.

Les plantes d’intérieur peu exigeantes

Nous avons tendance à utiliser le marc de café comme engrais naturel pour nos plantes d’intérieur. Pourtant, certaines réagissent mal à son apport, notamment lorsqu’il est mal dosé ou trop fréquent.

Les zamioculcas et sansevierias

Ces plantes faciles d’entretien sont très sensibles aux excès d’arrosage et d’engrais. Un ajout de marc de café dans leur terreau peut suffire à déséquilibrer leur milieu racinaire, retenir trop d’eau, et faire pourrir leurs rhizomes. Leur substrat doit rester aéré et pauvre, deux conditions compromises par l’utilisation du marc.

Les pothos et philodendrons

Bien qu’un peu plus tolérants, ces végétaux développent des taches foliaires, un feuillage affaibli ou une croissance désordonnée lorsqu’ils reçoivent trop de nutriments, notamment de l’azote. Si vous constatez des feuilles trop grandes, très vertes mais peu nombreuses, il se peut que l’usage du marc soit en cause.

Comment utiliser le marc de café avec précaution

Plutôt que de l’utiliser pur, mieux vaut intégrer le marc de café à un compost bien équilibré. Cela permet de diluer sa richesse en azote et de réguler son acidité. Pour les plantes sensibles, il est préférable d’éviter tout apport direct, surtout en surface.

Préférer le compostage

Un marc de café bien composté se mélange à d’autres matières brunes (feuilles mortes, carton, paille) et devient un excellent amendement. Cela réduit les risques liés à son acidité et à son humidité. En compost, il ne représente que 10 à 20 % du total en poids, un ratio à ne pas dépasser.

Utiliser en petite quantité

Si vous souhaitez utiliser le marc directement, faites-le avec parcimonie. Une cuillère à soupe toutes les deux semaines, mélangée à la terre, suffit largement pour une plante d’intérieur. Pour le potager ou le jardin, il vaut mieux épandre le marc sur de grandes surfaces ou l’intégrer dans les couches du sol, jamais en surface uniquement.

En connaissant les plantes qui réagissent mal au marc de café, nous pouvons adapter nos pratiques pour tirer le meilleur de ce résidu naturel sans nuire à nos cultures. L’usage raisonné est la clé : comprendre les besoins de chaque espèce, éviter les excès, et observer les réactions des plantes dans le temps.

Franck
Avec Anne nous avons ouvert Delicesweet, une boutique de pâtisserie et confiserie sans sucre pour permettre de se faire plaisir sans se restreindre. Nous avons ensuite décidé de créer le site Delicesweet.fr pour parler de tous les sujets en rapport avec le bien être et pas seulement la cuisine.

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