Vous attendez un heureux événement et souhaitez en savoir plus sur le diabète gestationnel ? Vous êtes au bon endroit ! Nous, Anne et Franck, allons vous éclairer sur ce sujet important pour la santé de la maman et de son bébé. Au menu de cet article :
• Comprendre le diabète gestationnel et ses causes
• Identifier les facteurs de risque et les symptômes
• Connaître les méthodes de dépistage et de diagnostic
• Appréhender les conséquences et les complications potentielles
• Découvrir les traitements et les mesures de prévention
Plongeons ensemble dans le vif du sujet pour vous aider à vivre sereinement votre grossesse !
Qu’est-ce que le diabète gestationnel ?
Le diabète gestationnel est un trouble de la régulation du taux de sucre dans le sang (glycémie) qui survient pendant la grossesse, généralement au cours du deuxième trimestre. Il se caractérise par une hyperglycémie, c’est-à-dire un excès de glucose dans le sang. Rassurez-vous, ce type de diabète disparaît le plus souvent après l’accouchement.
Causes du diabète gestationnel
Pendant la grossesse, le corps de la future maman subit de nombreux changements hormonaux qui peuvent perturber l’équilibre glycémique. Décryptons ensemble les mécanismes en jeu.
Modifications hormonales pendant la grossesse
La grossesse s’accompagne d’une production accrue d’hormones telles que l’hormone lactogène placentaire et l’hormone de croissance fœtale. Ces hormones ont pour effet de diminuer la sensibilité des cellules à l’insuline, l’hormone qui permet de réguler le taux de sucre dans le sang.
Insulinorésistance : Mécanismes expliqués
Chez certaines femmes, le pancréas ne parvient pas à produire suffisamment d’insuline pour compenser cette insulinorésistance. Le glucose s’accumule alors dans le sang, entraînant une hyperglycémie. C’est ce qu’on appelle le diabète gestationnel.
Différence entre diabète préexistant et gestationnel
Il est important de distinguer deux situations :
- Chez certaines femmes, la grossesse révèle en réalité un diabète qui était présent avant la grossesse mais n’avait pas été diagnostiqué.
- D’autres femmes développent un diabète uniquement pendant la grossesse, c’est le “vrai” diabète gestationnel.
Facteurs de risque associés au diabète gestationnel
Certaines caractéristiques augmentent la probabilité de développer un diabète gestationnel. Passons-les en revue pour mieux comprendre votre situation.
Surpoids et obésité
Les femmes en surpoids avant la grossesse, avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 kg/m2, ont plus de risques de souffrir de diabète gestationnel. L’obésité (IMC > 30 kg/m2) accroît encore davantage ce risque.
Âge avancé pendant la grossesse
Les futures mamans âgées de plus de 35 ans au moment de la grossesse ont une probabilité plus élevée de développer un diabète gestationnel par rapport aux femmes plus jeunes. Avec l’âge, l’organisme devient en effet moins efficace pour gérer les variations glycémiques.
Antécédents familiaux de diabète
Si des membres de votre famille proche (parents, frères, sœurs) sont atteints de diabète de type 2, vous avez un risque augmenté de diabète gestationnel. Cette prédisposition familiale suggère une composante génétique dans la survenue de ce trouble.
Grossesses précédentes avec diabète gestationnel
Si vous avez déjà eu un diabète gestationnel lors d’une grossesse antérieure, les probabilités d’en développer un à nouveau sont plus importantes, de l’ordre de 30 à 85% selon les études. Une surveillance renforcée sera alors nécessaire.

Symptômes du diabète gestationnel
Le diabète gestationnel passe souvent inaperçu car il ne provoque pas toujours de symptômes évidents. Néanmoins, certains signes peuvent parfois vous alerter.
Symptômes visibles
Lorsqu’ils sont présents, les symptômes du diabète gestationnel ressemblent à ceux d’autres formes de diabète :
- Une soif intense et persistante
- Des envies fréquentes d’uriner, avec des urines abondantes
- Une fatigue importante qui perdure malgré le repos
Asymptomatique : Quand aucun signe n’est perceptible
Dans la majorité des cas, le diabète gestationnel ne provoque aucun symptôme. C’est pourquoi le dépistage est essentiel, en particulier si vous présentez des facteurs de risque. Seule une prise de sang permettra de poser le diagnostic.
Diagnostic et dépistage du diabète gestationnel
Compte tenu de son caractère souvent asymptomatique, le dépistage du diabète gestationnel repose sur des tests sanguins réalisés à des moments clés de la grossesse. Voici les recommandations actuelles.
Dépistage ciblé chez les femmes à risque
En France, le dépistage du diabète gestationnel n’est pas systématique mais est proposé aux femmes présentant des facteurs de risque. Il est effectué dès le début de la grossesse puis renouvelé entre la 24e et la 28e semaine d’aménorrhée si le premier test était normal.
Tests recommandés : Glycémie à jeun et HGPO
Deux examens permettent de dépister un diabète gestationnel :
- La glycémie à jeun, qui mesure le taux de sucre dans le sang après 8 heures de jeûne. On parle de diabète gestationnel si la valeur dépasse 0,92 g/L.
- L’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO), réalisée entre la 24e et la 28e semaine. Après avoir bu une quantité standard de glucose, votre glycémie est mesurée à intervalles réguliers. Le test est positif si une seule valeur dépasse les seuils suivants : 0,92 g/L à jeun, 1,80 g/L après 1 heure, 1,53 g/L après 2 heures.
Conséquences et complications du diabète gestationnel
Si le diabète gestationnel n’est pas pris en charge correctement, il peut avoir des répercussions sur la santé de la mère et de l’enfant, pendant la grossesse mais aussi à long terme. Mieux vaut être bien informé pour agir de façon précoce.
Complications pour la mère
Un diabète gestationnel non équilibré expose la future maman à plusieurs risques :
- Une prise de poids excessive
- Une hypertension artérielle gravidique et des œdèmes
- Une prééclampsie, complication sévère pouvant nécessiter un accouchement prématuré
- Un accouchement par césarienne, en raison d’un bébé trop gros
- Un risque accru (35%) de développer un diabète de type 2 dans les années suivant l’accouchement
Complications pour le bébé
Le diabète gestationnel peut aussi avoir des conséquences néfastes pour le bébé :
- Une macrosomie fœtale (poids de naissance > 4 kg) qui complique l’accouchement
- Des troubles respiratoires à la naissance nécessitant des soins en néonatologie
- Un risque augmenté d’obésité, de diabète de type 2 et d’anomalies lipidiques plus tard dans la vie
Risques à long terme
Après la grossesse, le diabète gestationnel disparaît dans la grande majorité des cas. Néanmoins, il constitue un signal d’alarme pour votre santé future. Un suivi régulier de votre glycémie est recommandé car vous avez un risque majoré de développer un diabète de type 2, surtout en l’absence de mesures hygiéno-diététiques.
Traitement du diabète gestationnel
Bonne nouvelle : dans la plupart des cas, le diabète gestationnel peut être bien contrôlé grâce à une prise en charge adaptée, sans médicaments. Les piliers du traitement reposent sur une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique régulière.
Adaptation de l’alimentation
Le régime alimentaire est la pierre angulaire de la gestion du diabète gestationnel. Les conseils clés sont les suivants :
- Privilégier les aliments à faible index glycémique comme les légumes, les fruits, les céréales complètes
- Limiter les sucres rapides (sodas, pâtisseries, bonbons)
- Répartir les glucides sur la journée en fractionnant les repas
- Augmenter les apports en fibres, calcium, fer et vitamines nécessaires à la grossesse
- Bien s’hydrater en buvant de l’eau
Importance de l’activité physique
Sauf contre-indication médicale, une activité physique modérée est bénéfique pour équilibrer la glycémie. La marche, la natation ou le vélo d’appartement sont particulièrement indiqués pendant la grossesse. Visez 30 minutes d’exercice par jour, à adapter selon vos capacités.
Insulinothérapie : Quand est-elle nécessaire ?
Si les mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas à normaliser votre glycémie, votre médecin pourra vous prescrire des injections d’insuline. Les traitements antidiabétiques oraux sont contre-indiqués pendant la grossesse. Une autosurveillance glycémique pluriquotidienne vous aidera à adapter les doses d’insuline.
Prévention du diabète gestationnel
Mieux vaut prévenir que guérir, dit l’adage. C’est particulièrement vrai pour le diabète gestationnel. Quelques mesures simples permettent de diminuer le risque de survenue ou de récidive.
Mesures diététiques pour réduire les risques
En amont d’une grossesse, adoptez une alimentation saine et variée, en privilégiant les légumes, les fruits, les protéines maigres et les aliments riches en fibres. Évitez le grignotage et les aliments ultra-transformés. En cas de surpoids, une perte de poids même modérée est bénéfique.
Activité physique recommandée pendant la grossesse
Enceinte et en pleine forme ? Profitez-en pour bouger ! En l’absence de contre-indication, pratiquez une activité physique modérée et régulière comme la marche rapide, le vélo ou la natation. Cela vous aidera à contrôler votre glycémie et votre poids, tout en vous relaxant. Visez 30 minutes par jour, à diviser en plusieurs séances si besoin.
Vous l’aurez compris, le diabète gestationnel est un trouble fréquent qui touche de nombreuses femmes pendant leur grossesse. S’il ne doit pas être pris à la légère en raison de ses complications potentielles, il se gère très bien dans la majorité des cas, grâce à une bonne hygiène de vie. Alimentation équilibrée, activité physique et surveillance glycémique sont vos meilleurs alliés pour vivre sereinement cette belle aventure qu’est la maternité.
Nous espérons que cet article vous a apporté des réponses claires et rassurantes. N’hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre sage-femme, ils sont là pour vous épauler. Et surtout, profitez pleinement de votre grossesse en prenant soin de vous et de votre bébé.
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