temps de séchage parquet stratifié après dégât des eaux

Temps de séchage d’un parquet stratifié après dégât des eaux

Le temps de séchage d’un parquet stratifié après un dégât des eaux varie généralement entre 5 et 30 jours selon la quantité d’eau infiltrée, la rapidité d’intervention et les moyens utilisés pour assécher la zone. Contrairement à un parquet massif, le stratifié est plus vulnérable à l’humidité car il est composé de fibres de bois haute densité, qui gonflent rapidement au contact de l’eau. Il est donc essentiel d’agir vite et méthodiquement pour limiter les dégâts et estimer un délai de séchage réaliste. Dans cet article, nous allons détailler les différentes étapes à suivre, les facteurs qui influencent le séchage et les solutions concrètes pour accélérer le processus sans aggraver la situation.

Identifier le niveau d’infiltration avant d’estimer le séchage

Avant même d’envisager le séchage, il est nécessaire de bien identifier l’ampleur des infiltrations. Un parquet stratifié touché uniquement en surface n’aura pas les mêmes délais de récupération qu’un sol où l’eau a stagné pendant plusieurs heures ou s’est infiltrée sous les lames.

Dans le cas d’un dégât localisé, comme une fuite de lave-vaisselle arrêtée rapidement, le séchage peut prendre 5 à 7 jours. Si l’humidité a eu le temps de pénétrer sous les lames, il faut compter entre 15 et 30 jours. Un parquet posé sans sous-couche pare-vapeur ou sur une dalle en béton non étanche peut nécessiter encore plus de temps, car l’eau se loge également dans la chape.

Nous conseillons de commencer par un diagnostic d’humidité avec un hygromètre à sonde. Les valeurs normales pour un parquet sont comprises entre 6 % et 12 %. Au-delà de 15 %, le bois est considéré comme saturé et le remplacement peut être envisagé selon l’état de déformation.

Comprendre la composition du parquet stratifié et son comportement face à l’eau

Le parquet stratifié est constitué d’un panneau de fibres à haute densité (HDF) sur lequel est collé un décor en papier imprimé, protégé par une couche transparente. Ce matériau est particulièrement sensible à l’humidité car le HDF se dilate au contact de l’eau, entraînant des déformations irréversibles si le séchage n’est pas rapide.

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Le gonflement des lames et leurs conséquences

Dès que l’eau entre en contact avec la tranche d’une lame, le bois gonfle. Ce gonflement peut atteindre jusqu’à 15 % de l’épaisseur initiale. Une lame de 8 mm peut alors atteindre 9,2 mm voire plus en quelques heures. Cela provoque des soulèvements, des jours entre les lames ou un effet de “vagues” visible à l’œil nu. Ces déformations mécaniques ne disparaissent pas toujours, même après séchage.

Le risque de moisissures sous le revêtement

Si l’humidité persiste sous les lames, sans ventilation suffisante, des moisissures peuvent apparaître au bout de 48 à 72 heures. Ces moisissures ne sont pas toujours visibles mais dégagent une odeur caractéristique. Cela peut imposer la dépose du parquet pour accéder à la chape.

Mettre en place un assèchement efficace et progressif

Pour optimiser le temps de séchage, l’environnement doit être contrôlé avec précision. Il ne suffit pas d’attendre que le bois sèche tout seul, au risque de provoquer des moisissures ou des déformations définitives.

Aération et ventilation forcée

On commence par aérer la pièce plusieurs heures par jour. Si les conditions climatiques ne sont pas favorables (hiver humide, absence de soleil), l’utilisation d’un déshumidificateur est indispensable. Un modèle domestique de 20 litres par jour peut abaisser l’humidité d’une pièce de 20 m² en moins de 48 heures. Il est recommandé de le faire fonctionner 24 h/24 les 5 premiers jours.

Retrait partiel des lames pour accélérer le processus

Lorsque l’eau a stagné, retirer les plinthes et quelques lames stratégiquement placées permet de favoriser la circulation de l’air sous le revêtement. Cela réduit le temps de séchage de plusieurs jours. Si le parquet a été clipsé, il est possible de retirer et remettre les lames après séchage, à condition qu’elles ne soient pas gonflées.

Évaluer les dommages avant de décider du remplacement

Dans certains cas, le séchage ne suffit pas à rendre au parquet son état initial. Il faut alors évaluer les dommages structurels ou esthétiques pour savoir s’il faut envisager un remplacement total ou partiel.

Critères visuels et mécaniques à surveiller

Si après 15 jours de séchage, le parquet présente toujours des soulèvements, des bords cassés ou des zones molles sous le pied, il est probable que le panneau HDF ait perdu sa cohésion. Un parquet stratifié n’est pas conçu pour résister à une saturation prolongée. Même si les lames retrouvent une certaine planéité, leur durabilité est affectée.

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Assurance et indemnisation

Dans le cadre d’un sinistre reconnu (fuite, dégât des eaux dans un immeuble), l’assurance habitation prend généralement en charge les frais de diagnostic, d’assèchement et de remplacement. Il est donc judicieux de conserver les relevés d’humidité, les photos et les factures des équipements utilisés. Un rapport d’un professionnel de l’assèchement peut accélérer le remboursement.

Utiliser les bons équipements pour réduire les délais

Le choix des équipements joue un rôle direct sur la durée du séchage. Certains outils professionnels permettent d’accélérer le processus sans abîmer les matériaux, ce qui est particulièrement utile quand le parquet n’est pas encore trop endommagé.

Le déshumidificateur professionnel

Un modèle professionnel peut extraire jusqu’à 50 litres d’eau par jour et maintenir une hygrométrie stable autour de 45 %. Pour une pièce de 30 m², cela permet de réduire le séchage de 10 à 15 jours en moyenne. Ces appareils peuvent être loués à la semaine chez les loueurs de matériel de chantier.

Le système d’insufflation sous parquet

En cas d’infiltration sous les lames, un système d’insufflation d’air chaud par surpression permet d’assécher la sous-couche sans démontage complet. Ce procédé utilise un compresseur qui insuffle de l’air sec à 50 °C sous les lames, via des buses placées entre les joints. En moyenne, ce traitement dure 7 à 10 jours selon le taux d’humidité initial.

Anticiper les risques pour éviter un nouveau sinistre

Une fois le parquet asséché ou remplacé, il est utile de sécuriser l’installation pour limiter les risques futurs. Certaines mesures simples peuvent éviter un nouveau sinistre.

Vérifier l’étanchéité de la pose

Un parquet stratifié posé dans une cuisine ou une salle de bain devrait toujours être équipé d’un joint périphérique en silicone et d’une sous-couche étanche. Sans cela, la moindre fuite peut s’infiltrer rapidement sous les lames. Un rattrapage est possible avec des bandes d’étanchéité à poser après séchage.

Installer des détecteurs de fuite

Des capteurs d’eau connectés, à poser sous l’évier ou près des appareils électroménagers, permettent d’être alerté dès les premières gouttes. Ces dispositifs coûtent entre 20 et 50 euros selon les modèles, et peuvent éviter des milliers d’euros de dégâts.

En appliquant ces bonnes pratiques et en agissant rapidement, nous maximisons les chances de sauver le parquet stratifié tout en réduisant les délais d’intervention. Un séchage bien géré n’est pas seulement une affaire de patience, c’est aussi une question de méthode et d’anticipation.

Franck
Avec Anne nous avons ouvert Delicesweet, une boutique de pâtisserie et confiserie sans sucre pour permettre de se faire plaisir sans se restreindre. Nous avons ensuite décidé de créer le site Delicesweet.fr pour parler de tous les sujets en rapport avec le bien être et pas seulement la cuisine.

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